Le Canard Enchaîné revient sur les suites du plan de départ volontaire.
Pour certains ex-SFR qui vont porter l’affaire devant les prud’hommes, il n’avait rien de volontaire.
Une centaine d’ex-SFR réunis autour de leur avocat, Romain Geoffroy, du Cabinet ORA qui s’était déjà occupé du précédent plan de départ avant le rachat de l’opérateur par Patrick Drahi, contestent la légalité de l’opération devant le Conseil des prud’hommes, « la méthode est identique . Elle consiste à éviter la mise en oeuvre d’un plan social avec obligation de reclassement des personnels. » explique au Canard, Maître Geoffroy.
Ce sont des ex-SFR des sites de Lyon, Massy, Nantes et Marseille. Selon le Canard, des dizaines d’autres précédemment en poste à Toulouse, Bordeaux et Paris devraient en faire de même. Les procédures de saisine devraient débutées en juillet prochain.
Après la signature du plan de départs avec les syndicats, « La direction des ressources humaines n’arrêtait pas de nous dire qu’il n’y aurait pas de place pour tout le monde et que le prochain plan ne serait pas aussi avantageux. Alors beaucoup ont préféré signer, quitte à s’ inscrire à des formations bidon » témoigne une ancienne cadre.
De plus SFR a pris des largesses avec ses obligations pourtant réduites du fait du PDV. La remise des documents de fin de contrat trente-sept jours après l’expiration du préavis, le versement tardif du solde de tout compte, les mauvais calculs des indemnités lui avait même valu un rappel à l’ordre de l’inspection du travail.
Prochain épisode en juillet, l’été sera chaud sur ce front pour l’opérateur au carré rouge. La Canard, avec le ton qu’on lui connaît résume ainsi la situation « après l’élan rooseveltien du « New Deal »,peut-être l’opérateur devrait-il désormais puiser dans un registre plus napoléonien : Waterloo ?«